L’IMC, ce chiffre génial qui résume toute une existence en deux décimales. Taille, poids, un calcul rapide, et soudain la médecine, la société, la grand-tante au repas de famille et le coach « bien-être » sur Instagram savent tout de la personne. Plus besoin d’écouter, d’observer, de comprendre. Une division, un tableau, et hop : dossier réglé.

Un nombre qui sait tout, absolument tout
L’indice de masse corporelle naît au XIXᵉ siècle, à une époque sans Wi-Fi, sans scanners, sans IRM… mais avec une immense confiance dans les moyennes. On mesure des gens, on fait quelques calculs, on trace des courbes, et on obtient un outil qui traverse les siècles et arrive jusqu’aux formulaires en ligne des assurances, aux visites médicales du travail et aux diagnostics de coin de table.
Selon ce nombre, un corps « pèse trop », « pas assez » ou « juste comme il faut ». Pas besoin de regarder la répartition de la masse musculaire, les antécédents, la génétique, l’âge, le contexte de vie, l’état hormonal ou psychologique. L’IMC annonce fièrement : « Silence, le tableau parle. »
Pour admirer ce culte du chiffre, le lecteur découvre par exemple des illustrations en photos sur ce site : https://poids-taille.fr/imc-en-photo/
